La FHF propose de créer un droit universel à la perte d'autonomie
Avec un revenu mensuel moyen de 1 200 euros, la grande majorité des personnes âgées ne peut espérer entrer un jour dans une maison de retraite médicalisée à 2 200 euros par mois. Sauf à sacrifier son patrimoine. Les dérives sont alors connues, le refus spontané des prestations afin de conserver son bien pour le transmettre à ses enfants ou la pression de la famille qui incitera la personne à renoncer à une telle prise en charge, seule manière préserver l'héritage.
Face à un tel constat qui pénalise les retraités les plus pauvres et les plus lourdement handicapés, met à mal la cohésion sociale et l'égalité d'accès aux soins, la Fédération Hospitalière de France (FHF) propose de dissocier les trois types de coûts qui composent le tarif d'une maison de retraite médicalisé : les soins, l'accompagnement que la dépendance rend nécessaire et l'hébergement.
Selon Jean Léonetti, Président de la FHF « le coût de la dépendance doit être compensé par un droit universel - un socle de solidarité nationale qui s'appliquerait à tous, quel que soit l'âge de celui qui subit la perte d'autonomie ou son origine ». Ce socle financier, à l'instar de la sécurité sociale et des complémentaires maladie, pourrait être complété de manière optionnelle par un partenariat avec le secteur privé de l'assurance, de la prévoyance et de la mutualité, par le biais d'un contrat passé avec les pouvoirs publics garantissant la qualité des prestations et leur évaluation partagée.
La FHF estime que le « reste à charge » des familles doit être limité aux seules prestations relatives à l'hébergement des personnes.
La FHF dénonce aussi la construction anarchique d'établissements privés d'hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad). Inaccessibles aux plus pauvres et aux patients les plus lourds, ces structures ne s'inscrivent pas dans des filières sanitaires et médico-sociales. La FHF en appelle à la collectivité nationale pour qu'il y ait davantage de cohérence entre l'offre d'hébergement, les besoins des personnes les moins autonomes, et leurs ressources financières. En Provence par exemple, sur 18 nouvelles structures Ehpad, une seule est publique. Pour la FHF cette ouverture massive d'établissements principalement privés, sous-médicalisés et excluant financièrement la majeure partie de la population ne peut que mener à une impasse.
Marie-Georges Fayn
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