Chirurgie de la vision: une chirurgie 100% laser dans le public à Lyon
Chirurgie de la vision: une chirurgie 100% laser dans le public à Lyon
23 novembre 2010 LYON - Les Hospices civils de Lyon (HCL) inaugureront mercredi un nouveau centre de chirurgie réfractive qui propose des traitements de la myopie, de la presbytie et d'autres troubles de la réfraction 100% laser au prix du public.
L'hôpital Edouard Herriot s'est doté début octobre d'un nouveau centre de chirurgie réfractive, équipé d'une plate-forme de dernière génération.
Installé au pavillon C d'ophtalmologie, le centre de chirurgie réfractive est séparé et bien identifié avec un fléchage. "Nous espérons ouvrir davantage les portes", a indiqué mardi le Pr Carole Burillon de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, responsable de ce nouveau centre.
Avec un investissement de 600.000 euros, le CHU de Lyon s'est doté d'équipements à la pointe de la technologie pour la technique Lasik* avec un laser femtoseconde pour la découpe de la cornée sans lame et un laser excimer pour la correction du défaut visuel.
Le Lasik* 100% laser permet une découpe plus fine et plus précise -et donc plus sûre de la cornée grâce à une lamelle de 100 à 120 microns d'épaisseur, par rapport à la découpe manuelle réalisée auparavant au microkératome. Les risques infectieux sont ainsi diminués, indique l'équipe lyonnaise.
L'intervention est indolore et dure une vingtaine de minutes pour les deux yeux (découpe du capot cornéen, application du laser pour corriger l'anomalie et repositionnement du capot). La plupart des patients récupèrent la quasi-totalité de leur vision définitive (sans lunettes, ni lentilles de correction) dans les 12 heures qui suivent l'intervention.
La technique Lasik* permet maintenant de traiter plus de 90% des cas de myopie (de-1 à -10 dioptries), de presbytie, d'hypermétropie (de +1 à +5 D) et d'astigmatisme (de 1 à 5 D).
La reprise du travail est possible sous un à deux jours et la conduite automobile et autorisée dès le lendemain, ainsi que le travail sur ordinateur.
PREMIER CENTRE PUBLIC/PRIVE DE CHIRURGIE REFRACTIVE
Il s'agit du premier centre de chirurgie réfractive regroupant des ophtalmologistes libéraux et hospitaliers. Neuf chirurgiens libéraux ont rejoint le Pr Burillon. Certains opéraient déjà à l'hôpital en tant que vacataires auparavant. Ils se sont regroupés au sein d'une société civile de moyens (SCM), ce qui permet à l'hôpital public de n'avoir qu'un seul interlocuteur, et ils reversent à l'hôpital une somme par opération pour l'utilisation du matériel, indique le Pr Burillon.
Les ophtalmologistes libéraux opèrent le jeudi et le vendredi tandis que l'ophtalmologiste public intervient le lundi et le mardi.
Chaque médecin fixe son prix. Pour les patients opérés dans le public, le prix a été établi à 1.200 euros par œil pour le tout laser à partir d'un calcul comprenant l'ensemble des dépenses associées et l'amortissement du matériel. Ces opérations ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, rappelle-t-on. Certaines mutuelles remboursent un forfait allant de 150 à 600 euros par œil, indique le Pr Burillon.
Une activité d'environ 1.200 interventions par an a été programmée pour la première année (de l'ordre de 400 pour le public sur la base de l'activité Lasik* qui se faisait déjà et autour de 800 pour le privé), en espérant une augmentation ensuite.
Cette coopération est intéressante pour tout le monde, explique la spécialiste. Elle a permis à l'hôpital Edouard Herriot de se doter du meilleur matériel car le partage avec le privé offre une meilleure rentabilité des équipements. Un personnel spécifique est dévolu à ce centre avec une secrétaire, une infirmière et une orthoptiste (pour une partie de son activité).
"Les chirurgiens privés partagent leur expérience plutôt que d'avoir une activité isolée", ajoute-t-elle.
Pour les patients, cette collaboration leur donne "la caution de l'hôpital public" pour une intervention qui n'est pas remboursée par la sécurité sociale. La chirurgie réfractive faite à l'hôpital Edouard Herriot "reste un acte médical sans publicité", souligne-t-elle.
Cette coopération va en outre permettre d'avoir une masse critique de patients importante fournissant des données utiles à l'amélioration des traitements. Le Pr Burillon a commencé depuis 15 jours à faire des greffes de cornée avec le laser femtoseconde et dans un avenir proche, il sera utilisé pour les opérations de la cataracte.
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Commentaires :
Jennie AUBERT dit :
03/2/2012 à 12h 12minAvez vous aussi des contactes avec les chirurgiens ophtalmalogues à KongKong sur l'utilisation de la cellule souche pour redonner la vue aux victimes aveuglées par la cataracte?? Si oui, pourriez-vous me donner leur noms et adresses courriels, svp?
