Journée Internationale du cancer de l’enfant |
My Child Matters contribue à réduire les inégalités en matière de santé
- 6 ans de mobilisation pour améliorer la survie des enfants cancéreux dans les pays à moyen et faible revenu
- Soutien à 40 projets entre 2005 et 2011 dans 26 pays
- 23 projets toujours en cours dans 18 pays d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie
Paris, France et Genève, Suisse - le 15 février 2011- A l’occasion de la Journée Internationale du cancer de l’enfant, l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC) et la Fondation Sanofi Espoir annoncent la poursuite de l’initiative My Child Matters avec le soutien de 23 projets dans 18 pays¹ à moyen et faible revenu, à hauteur de 50 000 € maximum chacun pour améliorer la prise en charge des cancers de l’enfant. Les deux partenaires ont également rendu public le bilan des six premières années du programme.
Près de 160 000 enfants sont confrontés chaque année au cancer et environ 90 000 en meurent. Après une prise en charge précoce et efficace, près de 80 % des enfants atteints d’un cancer dans les pays développés guérissent. Ce taux tombe malheureusement à 20 % des enfants, voire 10 %, dans les pays les plus pauvres du monde où l’information, le diagnostic précoce, l’accès aux soins et aux traitements sont souvent difficiles.
« Six ans d’engagement et des premiers résultats très significatifs nous montrent qu’il est possible de construire ensemble de nouvelles formes de partenariats pour réduire les inégalités dans la prise en charge des cancers de l’enfant à tous les stades de développement d’un pays», a déclaré Caty Forget, Déléguée Générale de la Fondation Sanofi Espoir. « Nous allons poursuivre nos efforts pour appuyer plus durablement les acteurs locaux qui font un travail formidable et leur permettre de diffuser leurs pratiques dans d’autres pays.»
My Child Matters a déjà permis d’accompagner 40 projets portés par 43 hôpitaux et ONG dans 26 pays pour réduire les inégalités entre pays développés et pays aux ressources limitées, six ans après son lancement. A ce jour, 23 projets dans 18 pays¹ continuent de bénéficier de cette initiative pour améliorer tous les aspects de la chaîne de santé : accroître l’information et le plaidoyer, améliorer la formation de personnels qualifiés, contribuer au diagnostic plus précoce, favoriser un meilleur accès aux soins, développer les soins palliatifs et favoriser une meilleure prise en compte des aspects sociaux de cette maladie.
« La réunion des Nations Unies sur la prévention et le contrôle des maladies transmissibles qui se tiendra à New York en septembre 2011, donnera l’occasion à l’UICC et à d’autres partenaires de la société civile de proposer aux gouvernements de capitaliser sur les initiatives public-privé telles que My Child Matters, de travailler et d’intégrer dans leurs plans nationaux du cancer de telles histoires qui se déroulent avec succès », a déclaré Julie Torode, Directrice Adjointe de l’UICC.
L’initiative My Child Matters est née en 2005 d’un partenariat innovant proposé par la Fondation Sanofi Espoir à l’Union Internationale Contre le Cancer. Elle est devenue aujourd’hui l’une des plus importantes initiatives de lutte contre les cancers chez l’enfant, par le nombre de pays à faible et moyen et revenu impliqués. Elle permet aux partenaires locaux, hôpitaux et ONG, de bénéficier d’un appui financier (de 20 000 € à 50 000 € par projet et par an, décidé après évaluation annuelle de chacun des programmes réalisée par le Comité de pilotage²), de conseils d’experts internationaux en onco-pédiatrie et en santé publique, ainsi que d’un partage d’expériences Sud/Sud entre les projets.
Depuis 2005, la Fondation Sanofi Espoir a contribué à hauteur de 3 700 000 € au développement de ces initiatives.
Chaque année, un bilan est dressé avec chacun des partenaires locaux pour mesurer les impacts du programme sur les bénéficiaires directs, notamment les enfants et leurs familles, ainsi que les professionnels de santé, et pour juger de l’effet de levier sur les politiques de santé des pays.
Des résultats très significatifs ont déjà été obtenus sur les 3 continents, comme par exemple :
En Amérique Latine :
Au Honduras, pour lutter contre de nombreux abandons de traitement, le soutien apporté a permis de créer des cliniques satellites, offrant des soins au plus proche des patients, diminuant les temps de trajet vers le centre de prise en charge ainsi que l’absentéisme au travail des parents. Avec l’ouverture de 6 cliniques satellites, les abandons de traitement ont ainsi diminué de 40% à 10% entre 2005 et 2010.
Le Paraguay, confronté au même problème, a constitué un réseau national de professionnels de la prise en charge des cancers de l’enfant (démarche déclarée d’intérêt national) et ouvert des cliniques satellites faisant passer les abandons de traitement de 20% à 0% en 2 ans. Le programme s’est enrichi de projets de formation jumelés avec l’Espagne et les Etats-Unis et d’échanges d’expertise sud/ sud avec l’Argentine et la Bolivie.
En Afrique :
Le Kenya a amélioré la prise en charge du lymphome de Burkitt (qui représente 40% des cancers de l’enfant dans ce pays) par la constitution de registres, l’amélioration de l’information des populations et de la formation des professionnels de santé. Ces avancées ont permis de rompre le cercle vicieux de la stigmatisation au sein des populations, des familles, du personnel soignant, contribuant ainsi à favoriser le diagnostic précoce d’un cancer guérissable.
Au Maroc, une approche pluridisciplinaire a été mise en place pour lutter contre la douleur des enfants, une dimension souvent négligée dans leur prise en charge. Cette approche intégrée consiste à sensibiliser les enfants et leurs parents à la douleur, à assurer la formation des personnels soignants et à prodiguer des traitements appropriés. Aujourd’hui, la prise en charge de la douleur a considérablement avancée et des « comités antidouleur » ont été constitués dans plusieurs hôpitaux.
Cette expérience innovante a permis d’humaniser les soins et sera diffusée dans d’autres pays.
Au Sénégal, la réhabilitation de l’unité d’onco-pédiatrie, la prévention des infections nosocomiales, la prise en charge des neutropénies fébriles et de la douleur, la mise en place de protocoles adaptés et la formation renforcée des professionnels de santé ont mobilisé les pouvoirs publics et la société civile autour du projet. Une amélioration du taux de survie globale des cancers a été observée. Pour le cancer du rein, le cancer de l’enfant le plus fréquent dans l’unité, les taux de survie sont passés de 46,7% en 2005 à 71% en 2010.
En Asie :
Aux Philippines, le soutien apporté a permis d’améliorer le diagnostic précoce des leucémies aiguës et du rétinoblastome en renforçant la formation des médecins de première ligne et des pédiatres. En 2010 est né le premier et unique centre de diagnostic et traitement des cancers de l’enfant, considéré comme le centre de référence par les autorités de santé. 2011 verra naître le premier registre informatisé des cancers de l’enfant avec le soutien de My Child Matters.
En Thaïlande, les avancées ont permis de faire reconnaître l’importance des soins palliatifs et du soutien psycho social. Ainsi, ce pays hébergera pour la première fois en 2011 un congrès mondial sur les soins palliatifs.
A propos de l’UICC
L’UICC a été fondée en 1933. Son siège est basé à Genève en Suisse. Elle est la plus importante organisation internationale non gouvernementale, apolitique, à but non lucratif, constituée de plus de 400 organisations membres dans plus de 120 pays. Elle se coconsacre au contrôle du cancer pour les générations futures.
A propos de la Fondation Sanofi Espoir
La Fondation d’Entreprise Sanofi Espoir a été créée en octobre 2010 par le groupe sanofi-aventis pour capitaliser plus de 15 années d’engagement de solidarité internationale. Sa vocation est de contribuer à réduire les inégalités en santé, en particulier auprès des populations qui en ont le plus besoin, dans une démarche de responsabilité sociale.
Contacts :
UICC, Genève, Suisse
Dr Julie Torode, Directrice Adjointe
E-mail : torode@uicc.org
Fondation Sanofi Espoir, Paris, France
Caty Forget, Déléguée Générale
E-mail : caty.forget@sanofi-aventis.com