L'IHU des maladies génétiques va se concentrer sur les maladies rares

Dimanche 3 Avril 2011

L'IHU des maladies génétiques va se concentrer sur les maladies rares

PARIS, 30 mars 2011

L'institut hospitalo-universitaire (IHU) des maladies génétiques va se centrer sur les maladies rares et a pour objectif d'améliorer la prise en charge des patients en améliorant le diagnostic précoce et les thérapies.
Le gouvernement a rendu publique mercredi la liste des candidats retenus dans le cadre de l'appel d'offres IHU, rappelle-t-on.

Classé premier ex-aequo avec deux autres projets, l'IHU Imagine va bénéficier d'un financement de 64,26 millions d'euros.
 

Situé à Paris, il est centré sur "la compréhension des mécanismes impliqués dans les maladies génétiques de l'enfant à l'adulte" et vise à "accélérer l'identification de nouvelles solutions diagnostiques et thérapeutiques", est-il indiqué dans le dossier de presse.

L'IHU va s'appuyer sur la fondation Imagine, fondation de coopération scientifique créée en 2007, dont les membres fondateurs sont l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Inserm, l'Université Paris Descartes, l'Association française contre les myopathies (AFM), la Fondation hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et la mairie de Paris.

Il s'agit "d'accélérer de manière significative l'acquisition de connaissances sur de nombreuses maladies rares", pour "développer de nouveaux concepts biologiques, des outils diagnostiques et des thérapies innovantes", écrivent les porteurs du projet, qui veulent favoriser des collaborations avec le monde industriel et les transferts de nouvelles connaissances.

Sept programmes de recherche et de soins thématiques sont prévus: l'immunologie-infectiologie, l'hématologie, la néphrologie, les pathologies du développement, le déficit intellectuel et les encéphalopathies, la dermatologie, la gastro-entérologie, auxquels s'ajouteront ensuite trois autres programmes (endocrinologie, cardiologie et psychiatrie).

Les équipes de l'IHU veulent développer des cohortes de patients (enfants et adultes), renforcer des études génomiques et physiopathologiques, développer de nouveaux outils diagnostiques et des biomarqueurs pour tendre vers un diagnostic personnalisé et mettre au point des thérapies innovantes. Des indicateurs adaptés au suivi de l'amélioration des soins seront également étudiés.

Par rapport à la fondation actuelle Imagine, l'institut va accueillir huit à 10 nouvelles équipes (dans les domaines des neurosciences, de la biologie du développement et des cellules souches) en plus des 24 actuelles, soit 80 à 100 scientifiques de niveau international.

Les programmes de recherche et de soins s'appuieront sur des plates-formes de recherche expérimentale et sur des plates-formes de recherche clinique telles que le pôle de biologie hospitalière, le centre d'investigation clinique et le centre de biothérapie.

L'institut aura au total une équipe d'environ 850 chercheurs, médecins, personnels paramédicaux, ingénieurs et techniciens, soutenue par un réseau de partenaires institutionnels, associatifs et privés.
Il aura des activités de recherche fondamentale, translationnelle et clinique dans "un esprit de continuum" et avec un "impact fort" en matière de recherche, de santé publique, d'économie et de sciences humaines et sociales.
L'institut va bénéficier d'un nouveau bâtiment sur le site de Necker (15.500 m2) qui pourra accueillir en 2013 un laboratoire de recherche de 11.500 m2 permettant d'accueillir 400 chercheurs et des plates-formes technologiques de pointe, une partie clinique avec des consultations, un centre d'investigation clinique, une unité de recherche clinique, un centre de ressources biologiques, 11 centres de références maladies rares, un centre de biostatistiques et un centre de séminaires de 250 places. 

"LE DEFI" DES MALADIES GENETIQUES
Lors d'une conférence de presse mercredi au ministère de la recherche, le coordonnateur de cet IHU, le Pr Alain Fisher, a souligné que "l'IHU Imagine aborderait les défis lancés par les maladies génétiques, au nombre de 5.000, qui représentent 80% des maladies rares et affectent 3 à 4% de la population, soit 3 millions de personnes en France".
"Les conséquences de ces maladies sont bien souvent dramatiques et représentent un fardeau considérable pour la qualité de vie des patients et de leurs familles. En dépit de nombreux efforts au niveau mondial ces 10 dernières années, la qualité des soins apportés aux patients reste insuffisante", a-t-il déclaré.

"C'est une opportunité unique de créer un grand ensemble intégré de recherche et de soins. Ces moyens supplémentaires seront essentiels pour nous permettre de progresser dans la compétition internationale, de recruter les nouveaux talents nécessaires à la mise en œuvre d'un programme scientifique ambitieux et de nous doter des outils indispensables aux transferts de technologie et à la diffusion de connaissance", a dit le Pr Fisher.
Cet IHU permettra "l'identification de nouveaux traitements et diagnostics susceptibles de bénéficier à un grand nombre de patients gravement handicapés" et de "créer un modèle qui pourra être élargi à d'autres maladies rares et au-delà".

 
 
Source APM polsan
redaction@apmnews.com

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