A la poursuite des secrets du microbiote

Mardi 10 Mai 2011

A la poursuite des secrets du microbiote

De nouvelles preuves de l’impact de la flore microbienne sur la santé sont apportées par une étude parue dans Cell Metabolism.

La flore microbienne intestinale, ou microbiote, qui tapisse nos intestins représente environ 100 milliards de bactéries. De plus en plus de chercheurs se consacrent à l’étude de ces microorganismes dont on soupçonne qu’ils jouent un rôle important sur la santé de leur hôte. Dernièrement, un travail de recherche a démontré que ces bactéries pouvaient être réparties, chez l’Homme, en trois entérotypes distincts indépendants de traits tels que l'âge, le sexe, l'origine ethnique ou l'indice de masse corporelle.

Cette fois, des chercheurs de  de l'Université de Caroline du Nord ont découvert qu’un type de cellules intestinales, les colonocytes, ne survivaient qu’avec l’énergie procurée par un acide gras à chaine cout, le butyrate, qui est le produit de la dégradation des glucides non digestibles par le microbiote. Ainsi chez des souris « sans germes », ces cellules réussissent à survivre uniquement par digestion de certains de leurs propres composants, un processus connu sous le nom autophagie.

L’apport de butyrate a permis de stopper ce processus d’autophagie. Ce nouvel éclairage sur le rôle de butyrate peut également avoir des implications cliniques et alimentaires, soulignent les chercheurs. « Les facteurs alimentaires connus comme prébiotiques favorisent la croissance de certaines bactéries au détriment des autres et ont des implications pour la santé humaine et la maladie », écrivent-ils. « Quand notre alimentation est passée d’un régime riche en fibre et en hydrates de carbone complexes à des  glucides simples, l'incidence du cancer colorectal et des maladies inflammatoires de l'intestin comme la rectocolite ou la maladie de Crohn a augmenté. Il est possible que l'augmentation du niveau de butyrate puisse aider à renverser cette tendance. »

Des premiers essais cliniques ont démontré une amélioration de l’inflammation associée à la rectocolite chez la souris et chez l’humain.

Source J.I. - Sciences et Avenir.fr
04/05/2011

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