Maladies nosocomiales : Problème de santé publique majeur et nouvelles solutions

Vendredi 10 Juin 2011

Maladies nosocomiales : Problème de santé publique majeur et nouvelles solutions

 Aujourd’hui, les maladies nosocomiales constituent un problème de santé publique majeur : 5 à 10% des patients hospitalisés en Europe et aux Etats-Unis contractent une maladie dite « nosocomiale ». Alcimed revient sur ce type d’infections et dresse un panorama des nouvelles solutions envisagées par les industriels de santé.

En France, le nombre de patients atteints de maladies nosocomiales est estimé entre 500 000 et 700 000 par an. Les populations particulièrement susceptibles de contracter une infection nosocomiale sont les personnes âgées ou immunodéprimées et les nouveau-nés. Plus l’état de santé de la personne est fragilisé, plus l’infection peut être sévère, voire mortelle. En 2010, plus de 4 200 décès ont été attribués à ce type d’infections en France.

Les infections les plus courantes sont celles du tractus urinaire (35% des cas), les pneumonies (15%), les infections post-opératoires (14%) et les septicémies (10%). Elles sont principalement provoquées par des bactéries et plus rarement par des virus ou des champignons. Les bactéries gram-positives prédominantes sont Staphylococcus aureus (25% en France, dont 52% de type SARM, résistantes à la méthicilline), Enterococcus et Clostridium difficile. Parmi les bactéries gram-négatives, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa sont les plus fréquentes, représentant respectivement 25% et 10% des cas en France.

Vers des solutions apparues récemment : nouveaux antibiotiques et produits biologiques
La majorité des infections nosocomiales peut être prévenue par l’usage adéquat des antibiotiques, une stricte hygiène hospitalière et des méthodes de diagnostic améliorées. Depuis 1999 en France, cinq centres de coordination de lutte contre les infections nosocomiales (CClin) ont mis en œuvre des mesures de surveillance et de prévention contre ces maladies. Ainsi, le nombre de patients atteints d’une maladie nosocomiale a diminué de 12% entre 2001 et 2006.

Néanmoins, il reste deux enjeux importants dans la lutte contre ces maladies. D’une part, le nombre de patients à risque ne cesse d’augmenter du fait de l’évolution démographique et de l’augmentation de la fréquence des interventions médicales induisant une immunodépression, telles que les greffes d’organes. D’autre part, l’émergence de germes résistants aux antibiotiques rend les traitements moins efficaces.

Face à cette résistance aux antibiotiques, deux approches sont aujourd’hui possibles commente Laurent Verdier, Responsable de mission chez Alcimed : « amener sur le marché de nouveaux antibiotiques qui ne sont pas encore touchés par les résistances ou adopter une stratégie de rupture en proposant des traitements basés sur des produits biologiques ».

Ainsi, de nouveaux antibiotiques récemment mis sur le marché élargissent la palette de traitements. C’est le cas du doripenem de Johnson&Johnson (actif contre le S. aureus de type SARM et certains germes gram-négatifs), ou encore du linézolide de Pfizer.

Cependant, les infections à bactéries gram-négatives restent un défi majeur pour les cliniciens et les industriels pharmaceutiques. C’est dans cette optique que plusieurs industriels travaillent sur des approches innovantes. Les anticorps monoclonaux, « qui peuvent être utilisés en thérapie chez des patients particulièrement à risque » en sont un bon exemple, indique Benjamin D’HONT, consultant chez ALCIMED. Le français sanofi pasteur a fait le choix l’an dernier de nouer un partenariat avec Kalobios pour développer et commercialiser un fragment d’anticorps ciblant le Pseudomonas aeruginosa.

Le vaccin constitue la deuxième approche biologique envisageable : Intercell travaille sur plusieurs projets dont le plus avancé vise le Staphylococcus aureus, en partenariat avec Merck. De son côté, sanofi pasteur développe un vaccin contre le Clostridium difficile.

Toutefois, et ce malgré les progrès réalisés, les premiers produits de cette nouvelle génération ne sont pas attendus sur le marché avant cinq ans.

A PROPOS D’ALCIMED
ALCIMED est
une société de conseil et d’aide à la décision spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial et la défense. La vocation d’ALCIMED est d’accompagner les décideurs dans leurs choix de positionnement et leurs actions de développement. Ses consultants, par un travail d’investigation auprès des meilleurs spécialistes et experts dans le monde, apportent une analyse et des réponses pragmatiques aux questions soulevées par les décideurs (responsables R&D, responsables marketing & ventes, directions générales, directeurs d’unités) et institutions publiques.
ALCIMED s’appuie sur une équipe de plus de 180 collaborateurs, répartis par secteur et capables de prendre en charge des missions extrêmement variées depuis des sujets marketing & ventes (études de marché, ciblage de nouveaux besoins, positionnement d’un nouveau produit…) jusqu’à des problématiques stratégiques (stratégie de développement, recherche & évaluation de cibles d’acquisition, organisation d’une activité, conception / évaluation / déploiement de politiques publiques…).
La société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse et a ouvert trois filiales en Europe (Espagne, Allemagne et Suisse).

Relations Presse :
H&B Communication
Florence Portejoie – Claire Flin
f.portejoie@hbcommunication.fr
c.flin@hbcommunication.fr

 
Source La Gazette du Laboratoire

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