Un gène clé dans l’épilepsie

Dimanche 3 Juillet 2011

Un gène clé dans l’épilepsie
28-06-11

Une équipe franco-américaine vient de découvrir un gène clé dans le mécanisme de la transformation d’un cerveau sain en cerveau épileptique.

 Un trouble répandu
L’épilepsie est un trouble neurologique se caractérisant par une hyperactivité de groupes de neurones du cerveau pouvant engendrer des crises se manifestant par des convulsions et une perte de conscience. C’est l’une des maladies neurologiques les plus fréquentes, après la migraine entre 1 et 2% de la population mondiale en souffre.

Il existe plusieurs formes d’épilepsie selon la localisation du groupe de neurones qui entrent en crise, la plus répandue estl’épilepsie du lobe temporal (ELT), souvent associée à des déficits de mémoire et d’apprentissage ainsi qu’à des états dépressifs ou anxieux. Ces désordres sont souvent vécus par les patients comme étant plus invalidants que les crises d’épilepsie elles-mêmes.

A l’origine de l’ELT  il y  a souvent une agression du cerveau (méningite, traumatisme crânien, etc.) qui provoque une réorganisation considérable des réseaux de neurones, ce qui entraine, parfois des dizaines d’années après, l’apparition des crises. Un des éléments le plus frappant de cette réorganisation est une modification de l’expression de milliers de gènes qui déterminent l’organisation fonctionnelle des cellules du cerveau.

Un gène clé dans le mécanisme de la transformation d'un cerveau sain en cerveau épileptique
Dans la revue Annals of Neurology, une équipe de l’Inserm, en collaboration avec une équipe américaine, décrit l’identification du  gène qui est activé par l’agression initiale, et qui, une fois activé, a la capacité de contrôler l’expression de 1800 autres gènes. Ce gène s’appelle NRSF (Neuron Restrictive Silencing Factor) du nom de la protéine qu’il code.

Des essais cliniques ont montré que des agents bloquant cette protéine injectés à des animaux modèles de la maladie ont un effet thérapeutique important : ralentissement de la progression de l’épilepsie, diminution du nombre de crises, et restauration d’une activité cérébrale normale. 

Une découverte qui ouvre la voie vers  des  traitements préventifs chez les personnes risquant de développer une épilepsie suite à une infection ou à un traumatisme du cerveau.

Source J.I. - Sciences et Avenir.fr - 28/06/2011 

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