Trouver des aiguilles dans une botte de foin... découverte d’un nouvel outil pour la recherche sur des cellules souches |
Paris, le 4 juillet 2011. Les cellules souches adultes sont responsables de la régénération des tissus et sont essentielles au maintien des tissus dans un état sain. Chez l’adulte, les cellules souches sont très rares et représentent 1 pour 100 à 1 pour 10000 cellules d’un tissu donné. Un des défis majeurs dans la recherche sur les cellules souches est de trouver ces “aiguilles dans une botte de foin” et de développer des méthodes rapides et efficaces pour les identifier.
Cette découverte a été publiée récemment dans le journal à fort impact scientifique PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).
L’équipe, dirigée par les Docteurs Marazzi et Sassoon, au sein d’une l’unité mixte de recherche l’UPMC/Inserm (UMRS787, « Groupe Myologie »), a développé un modèle de souris qui permet d’identifier les cellules exprimant le gène PW1. Des études précédentes avaient montré que ce gène était un marqueur de cellules souches de muscle. La caractérisation de ce modèle leur a permis d’identifier non seulement les cellules souches de muscle mais aussi les cellules souches de tous les tissus examinés, y compris celles du cerveau et de la peau.
Si la découverte de ce marqueur permet d’identifier et de détecter toutes les cellules souches présentes dans l’organisme, elle offre également des possibilités importantes en médecine régénérative.
Explications : les travaux précédents de l’équipe ont montré que PW1 est impliqué dans le contrôle de la prolifération des cellules. Alors que certains tissus présentent une bonne capacité de régénération après lésion, comme la peau et le muscle, d’autres tissus comme le coeur, le cerveau ou se régénèrent très peu. Pourtant des cellules souches sont présentes dans tous les tissus. L’idée des chercheurs est maintenant d’utiliser ce modèle de souris, qui permet d’identifier les cellules exprimant le gène PW1, pour développer des approches capables de “réveiller” les cellules souches qui ne répondent pas efficacement après des lésions du cerveau et du cœur.
La mise au point de ce modèle permet non seulement l’identification des cellules souches mais aussi de les purifier et suivre leur comportement en culture. Cette découverte pourrait avoir un impact majeur dans le domaine des cellules souches et en particulier sur les applications en médecine régénérative.
*1- Mitchell, K.J., A. Pannerec, B. Cadot, A. Parlakian, V. Besson, E.R. Gomes, G. Marazzi, and D.A. Sassoon, Identification and characterization of a non-satellite cell muscle resident progenitor during postnatal development. Nat Cell Biol, 2010. 12(3): p. 257-266.
Service de Presse
Institut de cancérologie Gustave Roussy
Chloé Louys
Chloe.LOUYS@igr.fr